Le Nouvel An chinois a lieu cette année le 28 janvier, premier jour du calendrier chinois et début de la fête du printemps qui durera pendant 15 jours, jusqu’à la prochaine fête des lanternes. C’est également le premier jour d’une nouvelle lune qui survient toujours lors de la deuxième nouvelle lune du solstice d’hiver, quand le soleil se trouve dans le signe du verseau. Ainsi, le Nouvel An chinois se célèbre toujours entre le 21 janvier et le 20 février. A la Chocolaterie ABTEY, Coco le Coq et nos deux Pandas (chocolat au lait et chocolat blanc) se réjouissent de ce nouveau commencement.
La tradition du Nouvel An chinois
Le Nouvel An chinois est célébré dans presque tous les pays d’Asie : Chine, Taïwan, Malaisie, Philippines, Indonésie, Thaïlande, Vietnam et Corée du Sud. Il donne lieu à quelques jours de congés. Le calendrier chinois actuel est respecté depuis son instauration en -104 par l’empereur Wudi de la dynastie Han. Chaque nouvelle année chinoise est associée à un des 12 signes du zodiaque chinois :
Chaque année est également associée à un des 5 éléments : métal, eau, bois, terre ou feu. L’année 2017 sera ainsi sous le signe du Coq de Feu.
La tradition veut que chacun reparte sur le bon pied après s’être débarrassé des points négatifs de l’année passée. Dans la langue chinoise, le mot signifiant « année » est considéré comme étant le nom d’un monstre, Nian. Il venait autrefois rôder autour des villages, une nuit par an. Ce monstre contraignait les habitants à se dissimuler et à veiller jusqu’à son départ, au petit matin.
A l’occasion de cette fête, on célèbre habituellement un réveillon, puis une nuit de veille – gage de longévité. On distribue des étrennes dans une enveloppe rouge, puis on allume des pétards pour chasser les mauvaises influences. On a pour habitude aussi de se souhaiter les voeux : « bon passage de l’année », ou encore le traditionnel « bonne année ». Le but : se coucher le plus tard possible, c’est-à-dire « monter la garde de l’année », en s’occupant devant la télévision ou en jouant (au mahjong par exemple). Se coucher tard est ici gage de longévité.
Le repas du Nouvel An
Le repas du réveillon a souvent lieu chez les aînés de la famille paternelle (coutume patrilocale). On fait donc un maximum de provisions avec beaucoup de choses à grignoter en famille : graines de pastèque, fruits secs, bonbons…
A l’heure dite, le dîner ne peut commencer que si toute la famille est réunie. Si certains membres de la famille ne peuvent pas assister au repas, des places vides leur sont réservées. Généralement, le repas est copieux et composé de plats symboliques afin d’assurer la santé, les études… On trouvera par exemple toujours du poisson – un homophone du mot « surplus ». Il garantit le surplus, donc qu’on ne manquera de rien pendant l’année à venir. Certains prennent grand soin de ne pas le finir afin de rendre compte de manière encore plus forte de la symbolique de ce geste. On trouve également parfois des ravioles, leur forme évoquant celle de lingots anciens, ainsi que le dessert traditionnel du gâteau de l’An – homophone de « grandir » – qui constitue un gage de croissance dans tous les domaines souhaités.
Les étrennes du Nouvel An chinois
On aurait aimé voir offrir du chocolat… ! Mais les étrennes du Nouvel An chinois sont des enveloppes rouges contenant de l’argent. Elles sont distribuées par les aînés aux enfants et aux jeunes non mariés. Elles ont en fait pour signification de porter chance durant toute la nouvelle année. Chaque personne qui reçoit une étrenne doit alors adresser un voeu à son généreux donateur – le plus courant : « félicitations, et faites fortune ».
Faire, ou ne pas faire…
Le jour du Nouvel An, on doit porter des vêtements neufs, et avec du rouge, la couleur auspicieuse. Aussi, certains estiment qu’il est mauvais de faire une grande toilette ce jour-là. On ne fait aucun ménage. Si l’on devait absolument balayer quelque chose qui serait tombé à terre, les détritus ne doivent en aucun cas être déposés à l’extérieur du domicile. Sinon, cela symboliserait une perte.
Le Nouvel An chinois, avant et après
La semaine précédant le Nouvel An, on fête le « Petit Nouvel An », une cérémonie d’adieu au Dieu du Foyer dont l’effigie est présente dans la cuisine. Ce dieu doit faire un long voyage pour rapporter à l’Empereur de jade les bonnes et les mauvaises actions de la famille. Pour obtenir la clémence de cet empereur, on dépose des aliments (notamment des bonbons) devant son image, en espérant l’empêcher de dire du mal. Le portrait du Dieu du Foyer est brûlé : il s’envole avec la fumée. Un nouveau portrait sera affiché quelques jours plus tard pour signaler son retour.
Le dernier jour du Nouvel An, on affiche un peu partout des souhaits écrits sur papier rouge, symbole de chance. On colle alors, de chaque côté des montants de la porte d’entrée, une bande de papier rouge sur laquelle est écrit un vers.
Le premier jour de l’année d’abord, après un court repos, beaucoup se rendent au temple local, puis sur les tombes ancestrales s’ils habitent à proximité. Plus la visite au temple est matinale, plus on aura de chance dans l’année. Un amas de personnes se forme d’ailleurs à l’entrée des temples avant leur ouverture pour être le premier à planter sa baguette d’encens dans le brûle-parfum. Cette première journée est aussi consacrée au « saluer l’année ». On rend visite aux personnes les plus importantes (parents aînés, supérieurs hiérarchiques).
Le deuxième jour est celui où l’on visite la famille maternelle. Le septième jour est celui où tout le monde change d’âge. En effet, à l’époque, les dates de naissances exactes étaient tenues secrètes ! Le huitième ou le neuvième jour (selon le calendrier), c’est l’anniversaire du Dieu du Ciel, assimilé à l’Empereur de Jade. On organise à cette occasion une cérémonie chez soi ou au temple tard le soir.