Pouvons-nous prendre le travail à la rigolade ? Il le faut bien de temps à autres pour détendre l’atmosphère. Surtout aujourd’hui, 1er mai, car nous fêtons en effet le travail et en plus la journée mondiale du rire. C’est donc sans nul doute une journée forte en émotions qui nous attend.
Commençons par les choses sérieuses : la fête du travail
La fête du travail est née aux Etats-Unis. En 1886, le 1er mai, et 4 jours durant, 400 000 travailleurs se rassemblent dans les rues, demandant l’instauration de la journée de 8 heures. Malgré le désaccord des chefs d’entreprises, les manifestants finissent par obtenir gain de cause. Mais à quel prix, puisque ces événements font état d’un bilan d’une dizaine de morts.
Ainsi, en 1889, le 1er mai est instauré comme étant la journée internationale des travailleurs. Dès l’année suivante, les manifestants arborent un triangle rouge : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Ce symbole sera remplacé plus tard par la fleur d’églantine, puis par le muguet en 1907.
Les journées de 8 heures sont ratifiées par le Sénat en 1919, qui fait également du 1er mai de l’année suivant une journée chômée, mais seulement à titre exceptionnel. Depuis ce jour, le 1er mai est resté l’occasion de revendiquer ses droits en tant que salarié.
L’année 1936 marque un tournant dans le droit du travail français. On instaure la semaine de 40 heures et les deux premières semaines de congés payés. Quelques années plus tard, c’est Pétain qui décrète la journée du travail (et plus celle des travailleurs). Le 1er mai devient alors chômé et payé. La fête du travail est officialisée en 1948.
Mais pourquoi du muguet ? Le 1er mai 1561, le roi Charles IX de France avait reçu un brin de muguet pour lui porter chance. Il initie donc cette tradition en offrant aux dames de la cour, chaque année, un petit bouquet de clochettes. Au XXe siècle, cette coutume se croise alors avec la fête du travail. Le muguet est effectivement symbole du retour du bonheur dans le langage des fleurs, car c’est aux alentours de cette date qu’il fleurit.
Le 1er mai, jour du travail… Et du rire !
En Inde, le docteur Madan Kataria constate que les patients qui guérissent le mieux sont les plus joyeux. Il initie le yoga du rire, basé sur le rire « sans raison », en 1995. Le rêve du docteur Kataria est simple, ou presque : parvenir à la paix mondiale grâce au rire. Et on en approche avec les quelques 2500 clubs de rire dans le monde.
Le rire, c’est la santé ! Rire pendant 1 minute équivaudrait à 45 minutes de de relaxation. De quoi bien recharger les batteries ! Les médecins recommandent d’ailleurs de rire 10 à 15 minutes par jour pour être en bonne santé.
Le rire est un massage du corps. Il stimule les organes et a de nombreuses vertus, parfois insoupçonnées.
- Evacuer son stress : le rire provoque la sécrétion d’endorphines. Ces hormones réduisent le stress. Elles détendent les muscles, oxygènent le cerveau, et aident à se relaxer.
- Réduire sa tension artérielle : le rire améliore la circulation sanguine. Et pour cause, rire donne souvent chaud et rares sont les fois où l’on n’a pas les joues rouges lorsqu’on rit. Le rire oxygène le cœur en plus de la tête, réduit les risques de caillots. Une thérapie parfaite pour les personnes souffrant d’hypertension.
- Renforcer son système immunitaire : le rire recèle de ressources incroyables. Il augmente le taux d’anticorps de notre organisme. Ce renforcement général permet de mieux résister aux cancers, aux maladies cardio-vasculaires, aux migraines, aux dépressions et aux insomnies.
- Réduire la douleur : la sécrétion d’endorphine agit en nous comme de la morphine. Les hôpitaux accueillent d’ailleurs souvent des clowns, et ce pour une bonne raison.
- Augmenter sa confiance en soi : rire, ça fait positiver. Cela lie notre entourage. L’auto-ironie permet de relativiser et de mieux accepter nos erreurs.