Mami gâteau ou Mamie 2.0, la Fête des Grands-Mères est toujours l’occasion de témoigner son attachement à sa Mamie. Une boîte de chocolat, une sortie en famille, et le tour sera joué le 5 mars prochain.
C’est MA grand-mère !
Douceur, gâterie, mais aussi parfois rigueur et sévérité… Autant de mots qui riment avec « grand-mère ». Depuis 1987, ces gardiennes de l’histoire et du souvenir familial ont leur fête attitrée. Initiée par la marque de café Grand’Mère dans un but purement commercial, la Fête des Grands-Mères est aujourd’hui inscrite au calendrier. Elle se renouvelle chaque année au premier dimanche du mois de mars. Cette année, le 5 mars 2017, aura lieu le 30e anniversaire de cette célébration dont le but est de valoriser le rôle de nos grands-mères dans notre société.
Bien que récente – bien plus « jeune » que la Fête des Mères ou la Fête des Pères – la Fête des Grands-Mères est parfaitement intégrée dans les usages. Elle est suivie chaque année par 3/4 des Français. Un repas, un café, un mot gentil, un appel téléphonique, c’est l’occasion de réunir les générations et de rendre hommage à ses aînés.
Surtout que les mamies donnent beaucoup à leurs petits-enfants : elles transmettent leurs valeurs, leurs expériences. Alors on peut bien les fêter le temps d’une journée. Et ce en France, mais également en Bulgarie (au mois de décembre) et aux Etats-Unis (en septembre). Cependant, cela n’empêche pas certaines grands-mères elles-mêmes de se prononcer contre cette fête qui est quelquefois perçue comme un doublon de la Fête des Mères.
Que des supers mamies
En France, près de 9 millions de grands-mères ont été fêtées en 2016. Mais les grands-mères du XXIè siècle n’ont rien à voir avec l’idée traditionaliste qu’on s’en fait. Aujourd’hui, une femme devient grand-mère en moyenne à l’âge de 54 ans. Et il n’existe plus de stéréotype de la Mamie. Les grands-parents sont variés : de 50 ou 70 ans, actifs professionnellement, socialement, ou retraités, urbains ou campagnards… Parfois, on a même affaire à des mamies geeks, qui travaillent, voyagent, s’amusent !
Avec le vieillissement de la population, la « fonction de grand-parent » occupe une part de la population de plus en plus importante. De plus, on est grand-parent plus tôt et plus longtemps (pendant une trentaine d’années en moyenne). Par conséquent, les grands-mères et la relation grand-parent / petit-enfant ont considérablement évolué ces dernières décennies.
Aujourd’hui, les mamies – pas si « mamies » que cela – veulent tisser une relation privilégiée avec leurs petits-enfants. Mais sûrement pas au détriment de leur vie personnelle et de leur autonomie ! Les quinquagénaires ne s’imaginent souvent pas être reléguées si vite au rend de mamie qui donne vite « un coup de vieux », notamment avec ce mot suranné. En fait, il y a celles qui veulent être mamie et sont pressées de l’être, et celles qui ne sont pas pressées. Mais finalement, l’arrivée du premier petit-enfant balaie instantanément la réticence à devenir grand-mère. Du coup, cela devient même un plaisir : renouer avec le monde de l’enfance sans les contraintes éducatives.
De cette façon, il n’y a pas à intervenir dans l’éducation instaurée par les parents. Toutefois prenez garde ! De nos jours, il faut « booker » une mamie très à l’avance pour éviter les indisponibilités !
Mais alors, en 2017, le rôle de la grand-mère, c’est quoi ?
En fait, les fondamentaux restent les mêmes : sagesse, écoute, bienveillance… Bref, une relation avant tout proche et complice avec ses petits-enfants. Les grands-parents offrent de leur temps, leur tendresse, ils ont du temps pour s’occuper des enfants, et ce à temps plein. Ils savent prendre du recul sur les événements de la vie et insuffler un peu d’humour quand les parents souhaitent garder leur image sérieuse.
Les grands-parents sont les piliers de la solidarité familiale et vont parfois jusqu’à déménager pour assurer une présence familiale. Mais par-dessus tout, que ferions-nous sans les récits de nos grands-parents sur leur jeunesse ? Ils parlent d’une autre époque, souvent d’une autre manière de vivre et d’aimer. N’oublions pas que nos aînés ont construit une grande partie du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Il est donc important, indispensable même que les enfants sachent ce qu’il faut sauver pour préserver ce qui a été acquis jusqu’à aujourd’hui.
Ici, en Alsace, avec notre histoire particulière, on a tous une grand-mère – ou un grand-père – qui nous a raconté l’occupation allemande, à quel point apprendre l’allemand à l’école était compliqué, surtout avec la pression de ne pas pouvoir dire un mot de français sous peine d’être lourdement sanctionné. On a parfois l’impression de parler d’une autre ère, et pourtant c’était il y a seulement 70 ans.
Parfois, on entend aussi parler de tous ces gens qui ont émigré vers un autre pays pour tenter de se construire un avenir meilleur. Quels que soient ces récits, ils font toujours écho dans nos esprits. C’est la famille, notre histoire, qui nous forge et nous définit. Au fond, ce sont souvent nos grands-parents qui sont le fondement, la base de nos croyances et de nos valeurs.